Ces derniers années le Maroc a connu une croissance économique et démographique substantielle. Malgré des niveaux relativement bas des quantités des gaz à effet de serre(GES) émises, le pays reste vulnérable aux effets néfastes du changement climatique face à des difficultés croissantes liées à ses ressources naturelles. En réponse à ce risque, le Maroc a lancé d'importantes décisions ciblant à faire face au changement climatique et a développé des stratégies sectorielles diverses pour intégrer les considérations environnementales dans plusieurs secteurs tels que l'énergie, le transport, l'agriculture et le tourisme. Cela implique un accent stratégique sur l'adoption d'énergies renouvelables en tant que catalyseur principal pour atténuer les émissions de CO2, le principal GES. Le but de ce papier est d’étudier l’impact de la quantité des énergies renouvelables consommée (RE) sur les émissions de dioxyde de carbone (CO2) au Maroc entre 1990 et 2021. Le test de causalité de Toda-Yamamoto est appliqué afin de mettre en lumière le lien dynamique entre les deux variables. Une corrélation neutre est détectée empiriquement, suggérant que l'énergie renouvelable n'a pas encore atteint l'autonomie nécessaire pour réduire indépendamment les émissions. Cette déviation des attentes hypothétiques conventionnelles souligne la nécessité d'une compréhension nuancée des mécanismes complexes liant les deux variables étudiées. Les résultats de cette recherche ont des implications substantielles pour les décideurs politiques et les économistes, offrant une perspective critique pour réévaluer les politiques existantes et explorer des voies alternatives par lesquelles les énergies renouvelables peuvent efficacement réduire les quantités de CO2 émises au Maroc. Cette étude peut contribuer au discours sur le développement durable de l'énergie, mettant en évidence l'importance de politiques bien fondées qui tiennent compte des dynamiques multifacettes entre l'intégration des énergies renouvelables et les niveaux d'émissions de CO2.