Trois ans après l’implémentation de swisscovery, la présente recherche vise à comprendre l’utilisation de cet outil de découverte par la population de la HES-SO, composée d’étudiant-e-s et de personnel académique affilié-e-s à 28 hautes écoles spécialisées en Suisse Occidentale. Cette recherche a la particularité de s’appuyer sur les statistiques d’usage issues des modules Analytics de Primo VE et d’Alma, logiciels d’Ex Libris composant swisscovery, ainsi que sur les données COUNTER de deux fournisseurs de ressources électroniques. L’étude s’est articulée autour de trois axes : l’identification et la description des données d’usage disponibles, l’exploration des données collectées afin d’en tirer un premier bilan sur 2022, et sur la base d’une revue de littérature, la création d’indicateurs et d’un tableau de bord de suivi annuel. Outre les nombreuses limites relevées quant à l’exploitabilité des données, notre travail conclut à un usage contrasté de swisscovery. Ainsi, les utilisateurs-trices sollicitent généralement la plateforme pour rechercher rapidement (3 minutes) un seul document, sans navigation excessive (3-4 clics). Le taux d’accès aux documents physiques et électroniques visualisés ne dépasse pas 30% et seuls 4,4% des consultations totales des ressources électroniques d’Elsevier et de Springer par la population de la HES-SO sont issues d’une recherche sur swisscovery. Les autres livrables de cette recherche sont une cartographie partielle des mesures d’usage de Primo VE, la modélisation du parcours utilisateur type sous la forme d’un diagramme de Sankey, un état de l’art sur la production d’indicateurs relatifs à l’usage des outils de découverte ainsi que des fiches descriptives de chacun des indicateurs retenus. La conclusion interroge sur l’avenir des outils de découverte dans un contexte de généralisation de l’Open Access et de concurrence accrue d’autres plateformes ou moteurs de recherche documentaire.