Resume L'injection intraveineuse de cellules thyroidiennes dissociees, provenant de glandes neoplasiques, hyperplasiques et normales, chez la souris, met en evidence la capacite de ces divers types de cellules de penetrer l'endothelium vasculaire du poumon. Une telle penetration est demontree chez les animaux receveurs qui secretent un exces d'hormone thyreotrope. Les cellules thyroidiennes non neoplasiques semblent s'etablir dans le poumon suivant des processus semblables a ceux qui sont observes dans les metastases experimentales hematogenes de diverses cellules tumorales, c'est-a-dire: (a) par une proliferation intravasculaire initiale dans les capillaires ou les arterioles, proliferation suivie de la penetration de la paroi endotheliale et de l'extension dans l'espace alveolaire adjacent; (b) par la migration initiale des cellules thyroidiennes vers l'espace extravasculaire, et leur croissance ulterieure. Le fait que la penetration de l'endothelium vasculaire du poumon, par des cellules thyroidiennes normales, peut aussi s'observer en l'absence de stimulation par l'hormone thyreotrope est discute. A moins que le mode de penetration, mis en evidence dans ce travail, ne soit particulier aux cellules thyroidiennes, on peut mettre en doute l'hypothese selon laquelle la penetration de l'endothelium vasculaire du poumon, par des cellules cancereuses circulantes, serait liee a des capacites invasives propres aux cellules cancereuses.