La photographie de mode comme mise en scene de theâtre Ces quatre photos font l’effet de prises de vue d’une piece de theâtre, d’une mise en scene contemporaine, ou d’instants suspendus, au cours d’une performance. Sur l’une des images, nous voyons un homme masque assis sur une espece de cheval fait de boites et de chaises et recouvert d'une cape rouge. V6 Le chevalier porte un haut de vetement jaune avec de grandes appliques vertes, des pantalons courts et des chaussettes vert sombre, montant jusqu’aux genoux. L’arriere-plan est blanc-gris. Sur une deuxieme image, nous voyons le chevalier masque se tenir au sommet d’une petite colline faite de couvertures, v5 Nous reconnaissons meme des fleurs de differentes couleurs dans les tissus. L’homme porte un pantalon de golf rouge, a nouveau des bas vert sombre qui montent aux genoux et une chemise rose munie de trois bandes blanches: avec le pantalon, cela fait allusion au Tyrol. Les images ne nous donnent pas plus d’informations concretes. Nous ne pouvons que supposer leur contenu et leur intention, mais sans pouvoir les classer en toute certitude. Et tres vraisemblablement nos suppositions seraient fausses. Car Romain Rousset et Geoffrey Cottenceau mettent en scene dans ces quatre images la mode de Bernhard Wilhelm et de Veronique Branquinho pour le fanzine allemand « Mode Depesche n°4». V1 V2 Cependant, ces œuvres n’ont rien a voir avec la photographie de mode habituelle, avec les modeles styles et le glamour. Ce sont des compositions originales, qui se refusent a toute definition et a tout classement. Le cadre est simple, les objets et les accessoires utilises sont ludiques et proviennent d’un fonds original. Dans les deux autres images, la tete est completement enveloppee dans une grande forme surgie des vetements et qui amene l’homme a disparaitre completement, ne laissant voir que ses mains pendantes. V3 V4 Ces photographies imitent l’effet d’un objet en mouvement, et d’une image a l’autre, le vetement «coule» vers la droite ou vers le haut.